"Psy" : psychanalyste, psychiatre, psychologue,...?

Dans certaines situations, l'état de santé d'une personne peut nécessiter un suivi par un psychiatre. Celui-ci, contrairement au psychanalyste, est un médecin, apte à délivrer des ordonnances. Lorsque les effets bénéfiques du traitement dépassent ses effets indésirables, cette personne peut retrouver une certaine liberté de mouvement et de parole. Le suivi psychiatrique rend alors possible un travail psychanalytique ou psychologique, qu'il ne remplace pas.

Le titre de psychologue est reconnu par l’État, obtenu après validation d’études supérieures en psychologie (Licence et Master). Par contraste, les psychanalystes ont choisi de ne pas constituer d’ordre professionnel et leur titre n’est pas protégé. Il existe une grande variété d'orientations cliniques en psychologie, que le praticien choisit selon sa formation personnelle et sa compréhension de la situation. Beaucoup s'inscrivent actuellement dans un cadre cognitivo-comportementaliste, visant à ce que le patient se décharge des pensées ou comportements dont il se plaint, grâce à des exercices de reconditionnement et à l’implantation de nouvelles habitudes dans le cadre d’un contrat assorti d’échanges sur les difficultés de le respecter. Ces techniques peuvent avoir leur efficacité sur des demandes précises, dont le sens n'est alors pas interrogé. Par contraste, la méthode de la psychanalyse implique un travail sur les motifs inconscients du sujet, afin que celui-ci puisse enfin s'entendre dire ce qu'il ne cessait pas d'exprimer et de répéter à travers ses difficultés et ses demandes.

Le titre de psychothérapeute, enfin, a été créé en 2010. Il ne dépend pas d’un diplôme national mais relève d’une formation complémentaire : il est réservé aux médecins, psychologues et psychanalystes (titulaires d’un Master de psychanalyse) qui ont souhaité l'obtenir et ont effectué pour cela une formation et un stage clinique dans les modalités définies par le Décret n° 2010-534.